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Écrire un livre

Comment tirer le meilleur parti de votre bêta-lecteur ?

Votre livre est prêt. Vous l’avez rédigé avec amour et corrigé avec soin. Maintenant, vous souhaitez recueillir un avis extérieur constructif. Vous envisagez donc de le confier à un bêta-lecteur. Excellente idée ! Une bêta-lecture bien menée vous sera très précieuse. Pour tout savoir à ce sujet, découvrez comment en tirer le meilleur parti.

Pourquoi recourir à une bêta-lecture ?

Quand nous écrivons, nous avons la tête dans le guidon (pour reprendre une expression bien connue). Nous commençons par structurer l’histoire et créer des personnages. Puis, nous consacrons de longues semaines à leur donner vie en déroulant le récit.

Au fur et à mesure du travail, nous perdons quelque chose d’essentiel : le recul. Nous ne voyons plus les manques ou les incohérences qui se glissent dans nos pages. Nous avons donc besoin d’un œil neuf pour les repérer.

Cet œil neuf nous est apporté par le bêta-lecteur. Son rôle :

  • lire notre ouvrage ;
  • identifier les points forts et les faiblesses structurelles et stylistiques ;
  • nous faire un retour précis et argumenté pour nous aider à améliorer le roman.

À noter – N’utilisez pas vos bêta-lecteurs pour corriger les fautes de langue ou la typographie. Ce travail vous revient en phase de relecture. Néanmoins, si vous désirez confier cette tâche à un tiers, faites appel à un correcteur professionnel.

Comment choisir un bêta-lecteur ?

Pour que la démarche soit vraiment efficace, je vous conseille d’avoir recours à plusieurs bêta-lecteurs. Au moins deux ou trois pour récolter des avis différents ; pas plus de cinq pour ne pas crouler sous le volume de commentaires.

Le critère essentiel est aussi le plus simple : choisissez des lecteurs. Ne faites pas appel à une personne qui n’apprécie pas. Vous risquez de l’ennuyer et de perdre votre temps.

En plus d’aimer lire, la perle rare devra :

  • Être objective – Vous avez besoin d’un œil neuf, pas que mémé Jeanine s’extasie une énième fois sur la merveille écrite par son petit-enfant-futur-auteur-à-succès.
  • Être bienveillante – Votre bêta-lecteur doit vous aider à progresser. Pas s’amuser à vous écraser ou à vous ridiculiser.
  • Posséder un esprit critique – Il vous faut un retour précis et argumenté, permettant d’apporter des améliorations concrètes au récit. Le lecteur qui admire votre roman sans en donner les raisons vous fait plaisir, mais il ne fait pas avancer le schmilblick.
  • Partager votre sensibilité – Choisissez une personne réceptive à votre univers et à votre genre littéraire. De cette façon, vous éviterez de l’ennuyer, et vous vous épargnerez quelques remarques désagréables.

Où trouver des bêta-lecteurs de choc ?

Vous pouvez engager un bêta-lecteur professionnel ou faire appel à des passionnés de littérature.

Pour trouver un bêta-lecteur gratuit, piochez dans le vivier le plus accessible : vos proches. Famille et amis, donc. Ils sont souvent bienveillants et enchantés de vous prêter main-forte. Mais attention ! Sélectionnez uniquement ceux qui possèdent les qualités évoquées précédemment. Mémé Jeannine est hors-jeu pour de bon !

Sollicitez également votre cercle relationnel élargi : collègues, amis d’amis, contacts Facebook, etc. Il se cache sûrement parmi eux des lecteurs assidus, qui seront ravis de vous épauler. En plus, ils ont l’avantage d’être plutôt faciles à joindre.

Au besoin, inscrivez-vous sur des groupes Facebook ou des forums de bêta-lecteurs. Vous y rencontrerez des inconnus motivés qui s’entraident. Postez un message décrivant votre projet et votre besoin, et attendez que des membres bénévoles vous répondent.

À noter – Les groupes Facebook et les forums fonctionnent sur un principe de réciprocité. Ainsi, vous serez également sollicité pour des bêta-lectures par les auteurs qui vous ont assisté.

Cadrer le travail du bêta-lecteur

Nous l’avons vu, votre bêta-lecteur doit vous fournir un retour précis et argumenté concernant les aspects structurels et stylistiques de votre roman. Ces termes vous parlent certainement, mais ils sont peut-être obscurs pour lui.

Pour faciliter le travail de votre bêta-lecteur, cadrez-le en lui donnant des indications claires.

Demandez-lui son ressenti général sur l’ouvrage. Ce ressenti peut concerner une multitude de facteurs : l’originalité ou la crédibilité de l’histoire, l’atmosphère, le ton employé, etc. Il vous sera certainement utile pour savoir si votre objectif global est atteint. Et pour rectifier le coup le cas échéant.

Invitez-le à souligner les passages qui fonctionnent bien. Ceux qui sont drôles, haletants, effrayants, émouvants, surprenants, etc. Identifier ces passages est crucial, car cela vous aide à connaître vos points forts. En plus de vous faire plaisir et de vous donner confiance en vous.

Priez-le de noter les parties qui fonctionnent moins. Cette impression peut être diffuse. Une description trop lourde. Un manque de rythme ou de fluidité. Un dialogue qui sonne faux. Peu importe si le bêta-lecteur ne sait pas mettre de mots précis sur son ressenti. L’essentiel est de détecter les passages à retravailler.

Enjoignez-lui d’identifier les éléments à creuser : une partie à étoffer pour lui apporter un supplément d’âme, un personnage trop peu exploité, etc. On peut aller trop vite pendant l’écriture pour de multiples raisons. Le bêta-lecteur doit donc nous signaler quand il reste sur sa faim.

Enfin, demandez-lui de relever les incohérences dans l’intrigue ou les personnages. Un protagoniste utilisant un champ lexical incompatible avec son caractère, par exemple. Malgré tous vos efforts, certaines inexactitudes peuvent subsister. Autant les corriger avant de démarcher les éditeurs.

Utiliser les remarques des bêta-lecteurs

Ça y est, vous avez reçu les retours de vos bêta-lecteurs. Youpi ! Maintenant, il vous reste à les prendre en compte. Commencez par lister les commentaires de chacun, croisez-les, faites le tri, et effectuez les modifications les plus pertinentes.

Certaines observations reviennent souvent (voire systématiquement) ? Les remarques récurrentes montrent que le texte concerné souffre de faiblesses, donc retravaillez-le.

Vous recevez également quelques critiques isolées ? Ne les prenez pas au pied de la lettre. Gardez deux choses à l’esprit :

  1. Chacun possède sa propre sensibilité. Les avis de vos bêta-lecteurs comportent donc une petite part de subjectivité. Si un extrait est majoritairement apprécié, il en sera probablement de même après la publication. Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde, donc réfléchissez bien avant de retravailler votre écrit.
  2. Vous êtes le seul maître à bord. Faire appel à des bêta-lecteurs ne vous oblige pas à suivre toutes leurs recommandations. D’ailleurs, certains auteurs reconnus se passent de bêta-lecture. Donc, si vous partagez le point de vue du lecteur, modifiez votre texte. Sinon, abstenez-vous. Tout simplement.

Le mot de la fin

Maintenant, vous savez comment tirer le meilleur parti de votre bêta-lecteur. Mais nous n’avons pas encore parlé de l’envoi du livre. Demandez à vos bêta-lecteurs s’ils préfèrent le format numérique (PDF) ou un exemplaire papier. Et pensez à protéger votre manuscrit avant de le transmettre, cela vous évitera quelques mauvaises surprises.

Pour aller plus loin, découvrez les atouts de la publication sous pseudonyme et trouvez le nom de plume idéal.

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