Comment écrire un bon prologue pour votre roman ?
Vous commencez l’écriture de votre roman ? Vous hésitez à vous lancer dans la rédaction d’un prologue ? Cette introduction a une fonction précise et peut aider le lecteur à comprendre le récit. À condition d’être utilisée à bon escient. Pour tout savoir sur la question et réussir l’exercice, découvrez comment écrire un bon prologue pour votre roman.
À quoi sert le prologue ?
Le prologue est la première partie d’un livre ou d’une pièce de théâtre. Ce chapitre d’introduction situe le récit dans son contexte. Il pose les bases de l’univers dans lequel la narration se déroule. Ou raconte des événements antérieurs à l’histoire qui sont importants pour la comprendre.
Le personnage principal n’intervient pas toujours dans le prologue. Si le héros y figure, le prologue peut renseigner le lecteur sur celui-ci, ou expliquer des événements qui le concernent directement. S’il en est absent, cette introduction peut présenter des faits généraux qui impacteront le récit. Dans ce cas, le héros entrera en scène au premier chapitre.
Quelles informations inclure dans le prologue ?
Vous écrivez un roman historique ? Donnez quelques éléments sur le contexte de l’époque (géopolitique, évolutions sociétales, etc.). Mais restez concis ! Votre objectif est d’éveiller l’attention du lecteur et de lui faciliter la lecture. Pas de le faire fuir.
Pour un roman d’aventure, de fantasy ou de science-fiction, mettez en place l’univers dans lequel se déroule l’action principale. Renseignez le lecteur sur toutes les dimensions propres à ce monde fictif : la langue parlée, la géographie, la généalogie des personnages, etc.
Dans le cas d’un thriller, racontez la préparation du meurtre sur lequel le héros enquêtera. Ou décrivez le crime pendant qu’il est commis. De cette façon, vous créerez du suspense et de la connivence avec le lecteur, qui en saura plus que le protagoniste principal.
NB. Vous pouvez aussi utiliser le prologue pour faire pressentir un événement majeur (catastrophe naturelle, guerre, malheur intime), qui interviendra dans le cours du récit.
Quelle forme donner au prologue d’un roman ?
La longueur du prologue dépend de l’histoire. Néanmoins, vu qu’il s’agit d’une introduction, il est préférable de ne pas trop l’étirer. On considère donc qu’une à cinq pages suffisent.
Si le prologue concerne le héros, vous pouvez adopter son point de vue ou opter pour une narration omnisciente. S’il en est absent, utilisez un point de vue omniscient ou celui d’un personnage secondaire. Dans le cas d’un thriller, vous pouvez par exemple vous mettre à la place du meurtrier ou à celle de la victime.
Il n’existe pas de règles formelles en matière de prologue, donc soyez inventif. Par exemple, dans La vie est un roman, Guillaume Musso le rédige sous forme d’un article de l’AFP. Il présente ainsi son héroïne, une écrivaine nommée Flora Conway, à la façon d’un journaliste.
Le prologue est-il indispensable ?
Écrire un prologue n’est pas une obligation. Nombre d’auteurs choisissent d’ailleurs de s’en passer.
Prenons l’exemple du roman naturaliste Au Bonheur des Dames. Zola aurait pu rédiger un prologue pour replacer le récit dans son contexte historique, à savoir le Second Empire, les travaux haussmanniens qui ont transformé la capitale, et l’essor des grands magasins. Pourtant, il n’en fait rien. Il démarre le premier chapitre sur l’arrivée de Denise et de ses frères à Paris, et distille des informations sur le contexte au fil des pages.
De la même façon, Tolkien n’écrit pas de prologue pour son roman de fantasy Bilbo le hobbit. Il commence par une présentation du héros et le lance aussitôt dans l’action.
Enfin, Gustave Flaubert n’a pas rédigé de prologue pour son ouvrage Salammbô. Il a choisi de donner un aperçu du contexte dans l’incipit :
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.
En résumé
Vous savez désormais comment écrire un bon prologue pour votre roman. Pour finir sur le sujet, une petite ruse : vous pouvez concevoir le prologue… après avoir rédigé le livre. Quand vous en connaissez le contenu et la fin. De cette façon, vous êtes sûrs d’y faire figurer tous les éléments nécessaires à la compréhension du récit.
Pour aller plus loin, découvrez 6 astuces imparables pour bien débuter un roman et comment construire les chapitres de votre ouvrage.